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ORDRE MARTINISTE DES RITES UNIS
10 octobre 2015

Source de l'ignorance

 

 " Comment se fait-il donc que les hommes l'aient méconnu, et qu'ils aient cru pouvoir marcher sans elle dans la connaissance de la Nature ? On en voit maintenant la raison. C'est qu'ils ont dénaturé les nombres qui constituent ces actions, comme ils ont dénaturé ceux qui constituent les Eléments ; car d'un côté, dans ce qui est trois, ils n'ont reconnu que deux : de l'autre, ils ont cru voir quatre, dans ce qui n'est que trois ; c'est-à-dire, qu'en considérant les deux actions passives des corps, ils ont perdu de vue la Cause active et intelli­gente, en sorte qu'ils ont assimilé et confon­du l'action et les facultés de cette cause avec celles des deux actions inférieures, comme ils ont assimilé la faculté passive des trois Eléments à la faculté active de l'air, qui est un des plus forts Principes de leur réaction. Dès lors ces nombres étant ainsi défigurés, les Observateurs n'ont plus aperçu le rapport qui se trouvait entre le ternaire des Eléments et le ternaire des actions qui opèrent la corporisation universelle et particulière.

 " Ce rapport leur ayant échappé, et étant ainsi devenu nul pour eux, ils n'ont plus senti la nécessité et la supériorité de cette action de la cause intelligente sur les deux actions inférieures qui servent de base à toute production corpo­relle ; ils ont pris les unes pour les autres, toutes ces causes et ses actions différentes, ou plutôt ils n'en ont fait qu'une.

 " Et comment auraient-ils pu se préserver de cette erreur, puisqu'ils avaient commencé par confondre la Matière avec le Principe de la Matière, et que donnant à cette Matière toutes les propriétés de son Principe, il ne leur en a pas coûté davantage de lui attribuer aussi toutes les propriétés et les actions des Causes supérieures qui sont indispensablement nécessaires à son existence.

 " Mais on doit voir à présent, que méconnaître la puissance et la nécessité d'une troisième cause, c'est se priver du seul appui qui reste aux hommes pour expliquer la marche de la Nature ; c'est lui donner d'autres Lois que celles qu'elle a reçues ; c'est lui attribuer ce qui n'est pas en elle ; en un mot, c'est admettre, ce qui non seulement n'est pas vraisemblable, mais ce qui est hors de toute possibilité.

Extrait : des Erreurs et de la Vérité, Louis-Claude de Saint-Martin.

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